"On l’a vu refaire des farces à maman, lui acheter des fleurs coupées ou des fruits rares, la prendre dans ses bras pour la faire tourner très vite. Plus souvent qu’avant Suzanne et moi nous sommes retrouvé chez Rita…Ils se payaient des petites sorties en tête à tête, cinoche et restau, ou bien spectacle. Le soir il prenait le temps de s’asseoir au bord de notre lit et nous racontait des histoires fantaisistes pour nous faire rigoler. Un jour que nous étions à l’école il a changé tous les meubles de place…"
Quelques lignes retrouvées dans un carnet pour un texte dont j'avais sans doute le projet, mais dont j'ai perdu le souvenir, pour accompagner le dessin d'aujourd'hui fait à partir d'une photo de mes parents en 1977...
Depuis que son corps devenu parfois embarrassant montre ses trahisons (pas assez beau, trop grand, trop petit, trop gras, peau enflammée et rougissante, pas assez conforme à la tyrannies des canons du moment), depuis que ses désirs, liés à sa sexuation, le contraignent à chercher de quoi se satisfaire dans une rencontre toujours périlleuse avec l’autre, depuis qu’il sait que l’enfance, dont il est encore pleinement habité, est révolue, depuis qu’il accède au sentiment de finitude (que ce qui est aujourd’hui peut ne plus être demain), depuis qu’il a accès à une pensée douée d’abstraction et depuis que l’insécurité ambiante complète comme un écho ses propres questionnements existentiels (discours critique sur son orientation scolaire, sur ses performances, sur son projet professionnel et sur un avenir par définition incertain), le jeune sait trop bien que le monde des adultes, vers lequel il tend inexorablement, n’est pas la promesse d’épanouissement que voudraient bien lui vendre ses parents qui n’y croient plus beaucoup — ni non plus d’ailleurs la société toute entière qui l’attend et le redoute. En quelque sorte on ne lui refera pas le coup du père Noël…
A ses yeux, bien souvent, il n’y a plus vraiment de cadeaux à venir.
Grande, forte, teinte en acajou, les yeux soulignés de poches, c'était Renée, la doyenne de l'endroit. Ses lèvres, charnues et rouges, accentuaient la blancheur de sa denture puissante et remarquablement plantée. Elle portait une robe étroite, fendue sur le côté, qui se tendait sous la poussée des fesses.
Pierre V. Lesou (Coeur de Hareng - 1958)
L'excellent Mitchul a fait un article sur mon travail et sur le livre Vies à la ligne que je vous invite à retrouver ici ou en cliquant sur la vignette ci-dessous...
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Terre de sienne naturelle, terre de Sienne brûlée, bleu de Prusse, Vermillon, vert de vessie, blanc parchemin, rose Alizarin Crimson, blanc de titane... Le tout sur un fond Farrow& Ball Matchstick émulsion mate sur toile synthétique...
Terre de sienne naturelle, terre de Sienne brûlée, gris de Payne, bleu de Prusse, Outremer (teinte verte...) Vermillon, vert Viridian, blanc parchemin, blanc de titane... Le tout sur un fond Farrow& Ball Matchstick émulsion mate sur papier Canson...