14 mai 2010
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Et nous nous rangions gentiment, deux par deux, sous le préau ... J'ai longtemps pensé que c'était la plus belle femme du monde . Je la mangeais des yeux et mes désirs n'étaient pas chastes. Souvent, pendant la récré, je m'adossais contre un platane, les mains dans mes poches comme un homme. Je l'observais. Elle plaisantait avec ses collègues institutrices et j'apprenais que la jalousie est une souffrance. Un jour elles ont parlé de moi en souriant. D'un doigt pointu ma maîtresse m'a fait signe de les rejoindre. Elle m'a dit: "Si un jour ta maman t'abandonne je te prendrais avec moi, mais en attendant tu peux aller jouer avec les copains...Va! Dépense toi! Oublie moi un peu..."
Le soir même je priais Dieu de toutes mes forces pour qu'il me fasse orphelin...
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